La Confiance en soi comme un bateau
Imaginez un bateau
Tant qu’à faire, un grand voilier de l’époque des pirates ! Avec sa poupe surélevée, sa barre à roue, ses hauts mâts, ses haubans, ses voiles qui claquent au vent et son nid de pie. Et tout un peuple de marins à bord.
Ce bateau en entier, c’est un être humain.
Dans l’équipage, il y a deux grandes coteries.
Deux groupes d’individus aux intérêts largement contradictoires.
D’un coté, une première coterie de 3 personnages. Le Coq : il gère les rations quotidiennes. Le Charpentier : il passe son temps à colmater ce bateau qui travaille et s’use. La Vigie: du haut du nid de pie, elle observe et anticipe à l’avance les obstacles.
Ces trois là ont un objectif commun : « un bateau ne doit pas couler ». Ils ont une stratégie commune : aller lentement, s’économiser, augmenter les ressources du navire et la solidité de la structure.
De l’autre côté, une deuxième coterie. Elle est formée de l’ensemble des gabiers qui montent dans les voiles, mais aussi des aventuriers à bord, des agents de l’armateur, parfois des marchands, parfois des soldats.
Pour ce deuxième groupe, un objectif commun: aller vite, le plus léger possible, danser sur la crête des vagues, aller plus loin, faire plus, envoyer de la toile et du plomb. Leur mantra : « un bateau qui ne navigue pas ne sert à rien ».
Dilemme à bord !
On sent bien que si on laisse les 2 coteries l’une face à l’autre cela va entraîner blocage, mutinerie, crise permanente potentielle.
On voit bien aussi que chacun des groupes pensent que son objectif est la priorité absolue , et que l’autre objectif est moins important, voire dangereux.
Il parait évident que si on décide d’emprisonner l’un des deux camps ou de chercher à forcer la soumission, il manquera une énergie fondamentale au bateau.
En fait, la seule option pour créer l’harmonie interne, synonyme de confiance . C’est d’avoir une tierce partie à bord. Appelons-la, le Capitaine.
Sinon, Capitaine à bord
Le rôle du capitaine est de contenir la tension entre les deux pôles au nom d’un intérêt supérieur. Que les coteries ne perçoivent pas à leur échelle !
À partir des besoins de l’équipage du bateau. Et en cohérence avec les principes du système externe mouvant sur lequel le bateau « vogue »: la mer, vent, armateur du navire, alliés, ennemis, cible, comptoir de ravitaillement… Le capitaine va définir un cap mais surtout un itinéraire qu’il va devoir ajuster en permanence. Pas une fois, mais en continue, par itérations successives.
Ce n’est pas facile de piloter son navire. Et particulièrement quand le navire est spacieux, populeux ou complexe, comme l’est toujours celui d’un Haut Potentiel, d’un Zèbre, un atypique.
Coaching et métaphore marine
Faire un coaching, c’est aider un capitaine à devenir maître à son propre bord. C’est l’aider à apprendre à connaître ses membres d’équipage clés. leurs besoins. leurs limites. Pour en tirer le meilleur. De façon écologique donc durable dans le temps
Coacher, c’est aider le capitaine à positionner sur sa carte mentale, tous les points fixes sur lequel il peut compter : sa zone d’assurance. Et tous les points mouvants pour lesquels il devra faire face à l’aléatoire : sa zone de confiance.
Socrate donnait pour sens à la vie humaine : « connais toi toi-même, soit maître de toi, et donne toi »
Place au capitaine d’armada
Un système complexe est… toujours un bateau.
Les règles pour faire avec soi-même, sont les mêmes que celle qui régissent la réussite d’une équipe ou d’une entreprise.
Quand on a intégré ces règles, cette façon d’être au monde, alors on est inévitablement un leader du changement.
Cedrick Fromont | 4 mars 2020