Qui sait si ce qui arrive est pour le meilleur ou pour le pire ?
Dans la tradition chinoise, la peur de l’avenir consiste en la croyance que l’on connaît l’avenir et que l’on imagine le pire. Que l’on sait au moment ou un évènement se produit ce qui en découlera. Qu’un arbre que l’on plante un jour va donner de bons fruits, ou des mauvais !
La tradition chinoise rappelle que la peur de l’avenir est une folie : personne ne connaît l’avenir.
Bonne lecture.
La fable chinoise: « le vieux Sai perd son cheval »
Près de la frontière du nord de la Chine vivait un vieil homme appelé Sai.
Le vieux Sai n’avait pour seule richesse qu’un cheval.
Un jour, son cheval fuit. Et tous les gens du village essayèrent de le réconforter.
Sai répondit, « qui sait si ceci est pour le meilleur ou pour le pire ».
Après quelques mois, son cheval revint au village en compagnie d’un autre cheval, une jument de grande qualité.
Tous les villageois le félicitèrent de sa bonne fortune.
Sai répondit à nouveau « qui sait si ceci est pour le meilleur ou pour le pire ».
Sai n’avait qu’un seul fils. Et celui-ci adorait monter à cheval. Maintenant, grâce aux deux chevaux, il galopait souvent dans la plaine. Mais un jour il tomba de cheval, se cassa la jambe et devint boiteux. Encore une fois tous les villageois vinrent réconforter Sai, mais il répondit de la même manière : « qui sait si ceci est pour le meilleur ou pour le pire ».
À ce moment, tout le monde au village commença à se demander si le vieux Sai devenait sénile.
Depuis quand est-on chanceux de s’être cassé la jambe ?
Mais un an plus tard, les tribus du nord lancèrent une énorme invasion qui pénétra dans les régions frontières.
Chaque jeune homme en bonne santé du village de Sai dut s’enrôler pour la guerre. Et malheureusement tous moururent dans la bataille.
Seul le fils de Sai en réchappa, et ce, grâce à son accident malheureux.
Quelle chance pourriez-vous dire !
Mais….qui sait ?
Peut-on connaître l’avenir ? Pourquoi en avoir peur ?