Le rôle d’accompagnant en développement personnel
Dans la tradition indienne, le rôle de l’accompagnant parfois consiste à un être un modèle de vertu parfois seulement un pourvoyeur de bénédictions, parfois ce rôle est celui d’un démon qui pousse dans vos retranchements, vous oblige à vous dépasser.
Dans la tradition occidentale, on dit « celui qui te sort de la merde ne le fait pas toujours pour ton bonheur, celui qui te met dans la merde ne le fait pas toujours pour ton malheur ».
Bonne lecture.
Le conte : il était un fois un grand sage indien
Il était une fois un grand sage Indien qui était accompagné par un disciple du nom de Chela .
Chela, le disciple, vénérait son maître qui était connu de partout, respecté au point que dans chaque village où il séjournait, des foules entières venaient de loin recevoir son enseignement et ses puissantes bénédictions.
Chela était très bavard, aussi son maitre lui avait enjoint de ne jamais ouvrir la bouche sans y avoir été invité.
Or il advint un jour que le sage allait être reçu par le Maharaja du pays.
Le Maitre et le disciple attendaient dans l’antichambre le bon Plaisir du Prince. Et en son for intérieur le disciple ne pouvait s’empêcher de s’agacer que le Maharaja puisse faire attendre un hôte si illustre.
Mais 2 heures passent, puis 3 heures… Puis l’après-midi entière.
Le Maharaja se présente enfin et sans s’excuser indique qu’il parlait de stratégie militaire avec ses généraux et qu’il se prépare à envahir le pays voisin pour le mettre à sac…
Le grand sage remercie platement le souverain pour son temps et son attention et lui propose de bénir l’armée du Maharaja afin de lui donner la victoire des armes.
Le Maharaja accepte et la bénédiction a lieu en grande pompe.
Sitôt fait, le Maitre accompagné de Chela quitte la cour du Prince.
Ils vont dans la montagne, où la nuit les surprend.
Ils arrivent alors à une misérable hutte devant laquelle une vache famélique broute placidement. Un homme sort de la hutte et les accueille. Il reconnaît le sage, dit son admiration et leur propose de passer la nuit. Il leur offre tout ce qu’il possède: son lit et un peu de fromage de son unique vache.
Le grand sage accepte le tout sans rien dire. Et, sans dire merci, il quitte la hutte du misérable le lendemain matin.
Chela est ulcéré. « Il y a deux poids, deux mesures » fulmine t’il en lui-même.
En descendant vers la plaine, il ne se contient plus, il explose !
« Comment donc ! Vous vous dites sage mais devant le Maharaja vous avez rampé comme un ver de terre, et devant ce pauvre homme généreux même pas un merci ! Quelle sorte d’homme êtes-vous ? »
Le sage reste un moment silencieux. Puis explique:
« Le Maharaja ne désire que l’or et le pouvoir, rien d’autre n’a d’importance pour lui. Alors je l’ai aidé à ce qu’il obtienne rapidement et en éprouve la vanité. A ce moment-là, il pourra peut-être passer à autre chose. »
« L’homme de la hutte, au contraire, est prêt à grandir. Son attachement à sa vache et à son mode de vie misérable sont des obstacles sur son chemin de développement.
Alors j’ ai maudit l’animal en partant ! »
émue et ravie de faire partie des personnes pauvre. merci